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Groupe
interparlementaire de refus de la banalisation de la drogue
Paris,
le 16 juin 2004
COMMUNIQUE DE PRESSE
POUR UNE NOUVELLE
POLITIQUE NATIONALE DE LUTTE CONTRE LES DROGUES ILLICITES
Fort
des conclusions du rapport de la commission d�enqu�te s�natoriale
sur la lutte contre les drogues (Drogue : l�autre cancer
� juin 2003), et alors que vient d��tre rendue publique une
�tude de l�Inserm sur le lien entre schizophr�nie et
consommation de cannabis, Bernard
PLASAIT, S�nateur UMP de Paris, et Richard
DELL�AGNOLA, D�put� UMP du Val-de-Marne, ont d�pos�
aujourd�hui, conjointement au S�nat et � l�Assembl�e
nationale, une proposition de loi, en termes identiques, relative
� la lutte contre la toxicomanie, � la pr�vention et � la r�pression
de l�usage illicite de plantes ou de produits class�s comme
stup�fiants. Ils ont adress� le texte � tous leurs coll�gues
de la majorit� afin de recueillir leur soutien.
La
France est confront�e, depuis une dizaine d�ann�es, � une
explosion et � une banalisation de la consommation de drogues. Le
ph�nom�ne a pris une ampleur particuli�rement pr�occupante
chez les jeunes : notre pays arrive en t�te des pays europ�ens
pour l�usage de cannabis chez les 15-34 ans. Face � cette
situation pr�occupante, la loi n� 70-1320 du 31 d�cembre 1970
relative aux mesures sanitaires de lutte contre la toxicomanie et
� la r�pression du trafic et de l�usage illicite des
substances v�n�neuses, est obsol�te. Il existe aujourd�hui
une � d�p�nalisation de fait � qui est un
encouragement implicite � consommer des stup�fiants.
Trente
ans apr�s cette loi fondatrice, il est urgent de revoir notre l�gislation
dans ce domaine dans un triple objectif : promouvoir une
politique de pr�vention totale et syst�matique, d�velopper une
action de soins plus efficace et instaurer des sanctions �ducatives
lorsque l�interdit est transgress�
Bernard PLASAIT et Richard
DELL�AGNOLA pr�senteront le dispositif de cette proposition
de loi au cours d�une conf�rence
de presse le mercredi 23 juin prochain �
11 heures au S�nat (entr�e 15 ter, rue de Vaugirard -
Salle Vaugirard).
Contacts presse : Alain
Bisbau � S�nat - T�l. 01 42 34 37 43 ou 06 12 29 23 95
Delphine Thivon � Assembl�e nationale - T�l.
01 40 63 66 81 ou 06 60 04 81 80
Proposition
loi
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Statut
des stup�fiants
Proposition
loi
L'AFP, le Parisien, France Soir et Lib�ration signalent
qu'une proposition de loi sur la drogue d�pos�e hier �
l'initiative d'environ 240 d�put�s et s�nateurs de droite, pr�voit
de supprimer la prison pour les usagers mais met en place un
important arsenal r�pressif.
l'AFP qui indique que ce texte pr�voit une amende de 5�me
cat�gorie pour les usagers de drogues (jusqu'� 1500 euros) et
toute une palette de sanctions, rapporte que selon plusieurs
des membres du "groupe inter parlementaire de refus de la
banalisation de la drogue" (UMP -UDF), sont envisag�es :
la restriction de l'usage de ch�quiers, la suspension du permis
de conduire, l'immobilisation et la confiscation de v�hicules et
de t�l�phones portables. Assurant que ce texte � ne vise pas
les jeunes �, le s�nateur Bernard Plasait, auteur du rapport
� Drogue : l'autre cancer � �voque une indispensable �
sanction �ducative � qui doit �tre � syst�matique
� et la n�cessit� de � r�affirmer l'interdit�. L'AFP
rel�ve que selon la proposition, la justice pourrait ordonner un
placement � sous surveillance m�dicale � des usagers, �
commander des enqu�tes dans leur environnement familial ou
professionnel et leur imposer des cures de d�sintoxication �.
Soulignant qu'en cas de r�cidive (moins de deux ans apr�s la
premi�re infraction) l'usage deviendrait un d�lit passible du
tribunal correctionnel, lequel ne pourrait cependant pas prononcer
de peine de prison, l'agence observe que l'emprisonnement pourrait
toutefois souffrir quelques exceptions s'il est fait usage de
drogue en pr�sence d'un mineur, dans ou aux abords d'un �tablissement
scolaire ou par des personnes d�positaires de l'autorit�
publique.
Interrog� par l'AFP sur la mani�re dont l'initiative avait �t�
accueillie � Matignon, le d�put� UMP, Richard Dell Agnola, a r�pondu
qu'il avait � des raisons de croire que (la proposition)
pourrait prosp�rer � et qu'elle devrait �tre examin�e �
l'automne.
L'agence qui rappelle que la MILDT, charg�e par le Premier
ministre de r�fl�chir � un texte, a longtemps insist� sur
l'aspect sanitaire de la lutte contre la drogue, pr�cise qu'hier
un responsable de la Mission indiquait ne pas avoir �t� inform�
de l'initiative et assurait avoir � h�te de lire le texte
pour voir le foss� qui nous s�pare �. Le s�nateur Plasait
souhaite pour sa part �obliger le gouvernement � inscrire �
l'ordre du jour quelque chose qu'il a tendance � reporter sine
die �. D'apr�s l'AFP, la proposition de loi pr�voit �galement
� la cr�ation d'une agence dont les pr�rogatives recouperaient
largement celles de la MILDT �.
Le Parisien et France Soir reprennent la d�p�che de l'AFP.
� Toxicomanes : pas de prison mais plus de sanctions � titre le
premier journal alors que le second �voque "le nouvel
arsenal anti-cannabis".
Lib�ration parle � d'offensive r�pressive �
l'Assembl�e �. Le journal qui d�taille les mesures pr�vues
par le texte, souligne qu'il a �t� d�pos� par 240 d�put�s et
s�nateurs UMP et UDF � l'initiative du s�nateur Plasait, auteur
� du tr�s r�trograde rapport s�natorial � Drogue l'autre
cancer � dans lequel on pouvait lire des informations
fantaisistes telles que l'utilisation par des usagers de cannabis
de seringues pour leur consommation� �. Le journal qui souligne
que le groupe compte parmi ses membres, Alain Jupp�, Jean Claude
Gaudin et des proches de Nicolas Sarkozy, estime que � cette
proposition vise � mettre la pression sur le gouvernement
apparemment peu press� (�) de remettre � plat la l�gislation
sur les drogues �. Rapportant que la MILDT � n'aurait m�me pas
�t� inform�e de cette initiative �, le quotidien observe que
� contrairement � la Mission qui cherche � renforcer l'aspect
sanitaire de la lutte contre la drogue, le groupe du s�nateur
Plasait s'inscrit dans une logique purement r�pressive, �
rebours des politiques europ�ennes �. Ainsi, argumente Lib�,
alors que la plupart des Etats membres de l'UE ne pr�voient plus
de prison pour la d�tention de faibles quantit� de stup�fiants,
celle ci resterait passible de 10 ans de prison en France, les
amendes ne concernant que la seule consommation. Consommation,
poursuit le journal, que � les parquets ont pour instruction de
ne plus poursuivre depuis une circulaire de 1999 �.
http://www.drogues.gouv.fr/fr/index.html
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L'AFP
fait �tat d'une � pol�mique au sein de l'UMP sur la r�pression
de l'usage de drogue �. L'agence signale que Jean Luc
Romero, secr�taire national de l'UMP, a ouvert une pol�mique
avec le s�nateur B. Plasait � propos de la MILDT.
Pr�cisant qu'� l'occasion du d�p�t de sa proposition de
loi sur la drogue, M. Plasait avait d�clar� � la MILDT
ne sert rien puisqu'elle n'a pas �t� fichue de faire que
chose depuis que ce gouvernement est en place �, l'agence
rapporte que Jean Luc Romero, en charge de la lutte contre le
sida et les comportements � risques, au sein de l'UMP � regrette
� ces � propos d�plac�s � et rappelle que la MILDT
� a rendu d�s le 15 septembre 2003 un projet de r�forme
de la loi de 1970 au Premier- ministre , � sa demande, ainsi
qu'un nouveau plan de lutte contre la toxicomanie �. En
ce qui concerne la proposition de loi qui vise � supprimer la
prison pour les usagers tout en mettant en place � un
important arsenal r�pressif �, M. Romero appelle le
gouvernement � � ne pas c�der aux sir�nes s�curitaires
et anti jeunes du s�nateur Bernard Plasait�. Selon lui,
cette initiative � va semer une grande incompr�hension
chez les jeunes qui ne peuvent comprendre l'acharnement
passionnel contre le cannabis alors que dans le m�me temps,
on affiche un laxisme dans la lutte contre l'alcoolisme en
remettant en cause la suppression des privil�ges des
bouilleurs de cru et la loi Evin�. http://www.drogues.gouv.fr/fr/index.html
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Coca�ne : un
traitement d�aide au sevrage sous forme de vaccin
int�resse les chercheurs
Les observateurs internationaux
n�ont de cesse de le d�plorer depuis quelques ann�es : la
consommation de coca�ne a tendance ces derni�res ann�es �
conna�tre une importante progression. Le directeur de la Conf�rence
�Crack et coca�ne �, le britannique Aidan Gray, explique ainsi
que les toxicomanes se tournent aujourd�hui de plus en plus
souvent vers la coca�ne plut�t que vers l�h�ro�ne. On estime
qu�en Grande-Bretagne, 58 000 personnes avaient fum� du crack
entre 2001 et 2002 et 622 000 avaient consomm� de la coca�ne
pure. De m�me, aux Etats-Unis quelque 900 000 personnes, d�pendantes
� la coca�ne, font chaque ann�e une demande de d�sintoxication.
La d�pendance � divers produits psycho stimulants constituant
aujourd�hui un v�ritable probl�me de sant� publique, de tr�s
nombreuses firmes travaillent � la mise au point de traitements
d�aide au sevrage. Parmi elle, Xenova, petite entreprise de
biotechnologie a mis au point un �vaccin � contre la coca�ne.
Deux essais men�s aux Etats-Unis par l�Universit� de m�decine
de Yale ont apport� des r�sultats concluants. Dans le premier,
trois-quarts des neuf patients, de nouveau d�pendants apr�s une
premi�re tentative de d�sintoxication, n�ont pas repris de
coca�ne pendant les douze semaines qu�a dur� l��tude. Dans
le second, le vaccin a permis � 58 % d�un �chantillon de 13
usagers r�guliers de r�sister � l�appel de la coca�ne
pendant la m�me p�riode. Le produit a �t� compar� � une
version inactive. Plus r�v�lateur encore, parmi les toxicomanes
ayant rechut�, une grande majorit� (88 % dans la premi�re �tude,
63 % dans le seconde) a assur� que l�effet euphorique de la
coca�ne avait diminu�. Et pour cause, le vaccin a �t� fabriqu�
en combinant la coca�ne � une prot�ine, utilis�e pour stimuler
le syst�me immunitaire et la production d�anticorps. Pr�sident
de Xenova, David Oxlade expliquait r�cemment � la BBC : �Le
vaccin bloque le passage de la coca�ne du sang au cerveau, l� o�
se cr��e la sensation �planante � et par la m�me
l�accoutumance �. Une nouvelle �tude plus vaste d�bute
actuellement et concernera jusqu�en 2006 plus de 130 patients.
Les responsables de la lutte anti-drogue sont cependant d�j�
enthousiastes, m�me s�ils rappellent que le vaccin ne pourra �tre
utilis� seul et qu�il conviendra toujours d�accompagner le
traitement des m�thodes traditionnelles d�aide au sevrage bas�es
notamment sur le soutien psychologique. Copyright
2004 http://www.jim.fr
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Dr. Dan
VELEA
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