- Les personnes souffrant de maladies mentales figurent parmi les groupes de population les plus vuln�rables et fragiles. Elles voient leur risque relatif de d�c�s major� en moyenne de plus de 30 %, et parfois de 200 %, lors des vagues de chaleur. Cette sensibilit� accrue �tait d�j� attest�e vers 1950, avant l'introduction des psychotropes : la maladie mentale est, en elle-m�me, un facteur de surmortalit� par temps chaud. L'accroissement du risque proc�derait d'une vuln�rabilit� physiologique, car les neurotransmetteurs impliqu�s dans la r�gulation de la temp�rature interne entrent en jeu dans au moins deux processus pathologiques : la schizophr�nie et la d�pression. �U Il r�sulterait �galement d'une insuffisante prise de conscience du danger repr�sent� par la chaleur, ce qui peut conduire � des comportements inappropri�s : des adultes jeunes sont alors souvent concern�s (pr�s de la moiti� des moins de 65 ans victimes de la vague de chaleur au Wisconsin en 1995 [Kaiser et al 2001] et � Chicago en 1999 [Naughton MP 2002] souffraient de troubles mentaux, d�pression comprise ; de m�me, selon le rapport InVS d'octobre 2003, 41 % des personnes de moins de 60 ans (et 30 % de plus de 60 ans) d�c�d�es d�but ao�t 2003 en �tablissement de sant� souffraient de maladie mentale).
- Le grand �ge conjugu� � des troubles mentaux ou cognitifs accro�t encore le risque
Causes iatrog�nes
Parmi les principaux facteurs de risque aggravant mais non d�clenchant de pathologies li�es
� la chaleur, on trouve la prise de certains m�dicaments, notamment les traitements par
neuroleptiques, par les sels de lithium et par certains anti-d�presseurs :
Les anxiolytiques / hypnotiques
Qu'elles soient utilis�es comme hypnotiques ou comme tranquillisants, les benzodiaz�pines
sont tr�s souvent prescrites � de trop fortes posologies chez les sujets �g�s. Or, la moindre
perturbation de l'�limination r�nale ou du catabolisme h�patique de personnes fragiles ou
fragilis�es, entra�ne une �l�vation des taux plasmatiques avec diminution du tonus
musculaire, titubations, vertiges puis une confusion mentale � l'origine de troubles du
comportement et de chute. Il ne faut pas oublier que la perte de sommeil peut �tre le premier
signe d'une pathologie li�e � la chaleur, qu'il convient donc de ne pas traiter comme un
trouble li� � un somnif�re.
La multiplication des associations m�dicamenteuses (associations de psychotropes
mais �galement d'autres classes th�rapeutiques telles que les diur�tiques) peut aggraver le
risque chez une personne �g�e.
Lors de tout traitement psychotrope, il ne faut pas consommer de l'alcool